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Lexique

Qu’est-ce qu’un contrat d’assurance-vie ?

Le contrat d’assurance-vie vous permet d’épargner et de vous constituer un capital pour vous ou vos proches dans le cadre d’objectifs patrimoniaux (obtention d’un complément de revenus, préparation de la retraite, transmission de patrimoine…).

Commercialisée majoritairement au travers de contrats « multi-supports », l’assurance-vie s’adresse aussi bien aux épargnants à la recherche de placements peu risqués, qu’à ceux désireux de diversifier leurs avoirs sur des supports plus risqués, notamment en actions. Ces supports plus risqués sont des « unités de compte » (UC), c’est-à-dire dans des parts de fonds ou Sicav proposés au sein du contrat.

Souple, l’assurance-vie permet d’effectuer des versements libres ou réguliers et des retraits à tout moment, sous forme d’avance (sorte de prêt) ou de rachat (partiel ou total) ainsi que quantité d’options de gestion (arbitrages entre supports, versements programmés, sécurisation des gains…).

La fiscalité de l’assurance-vie

Ils supportent les prélèvements sociaux. Lorsque vous effectuez un retrait (rachat partiel ou total), les gains tirés du contrat d’assurance-vie sont imposables. Le taux d’imposition est fonction de l’ancienneté du contrat et de la date des versements.

Quel type de support choisir pour votre assurance-vie ?

Le choix des supports dans lesquels vous allez investir au sein de votre contrat d’assurance-vie est orienté en fonction de votre profil, de vos objectifs et du niveau de risque que vous êtes prêt à prendre.

Choisir les supports de son contrat d’assurance-vie

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La liste des unités de compte (UC) disponibles varie d’un contrat à l’autre et d’un établissement à l’autre : certains se contentant de proposer quelques UC quand d’autres donnent accès à un grand choix de placements diversifiés et spécialisés.

A savoir : pour les contrats multi-supports ouverts depuis le 1er janvier Ces fonds vous permettent de soutenir des entreprises engagées sur les plans sociaux et environnementaux notamment.

Vous avez la possibilité de répartir vous-même votre épargne entre les différents supports sur lesquels vous investissez (gestion libre) ou de confier la répartition des actifs à votre intermédiaire selon votre profil de risque préalablement déterminé (gestion déléguée).

Ne pas confondre assurance-vie et assurance décès

L’assurance-vie vous permet d’épargner pour l’avenir, via des versements libres ou réguliers, et d’obtenir en fin de contrat un capital potentiellement accompagné de plus-values plus ou moins importantes en fonction des supports d’investissement choisis et de leurs rendements.

L’assurance décès permet de prévoir l’avenir de vos proches, via des cotisations, en versant un capital au bénéficiaire du contrat si vous veniez à décéder. Il s’agit donc de prévenir un risque (votre décès). Vous ne récupérez aucune somme au terme du contrat.

Comment investir dans une assurance-vie ?

Ouverture du contrat d’assurance-vie

Toute personne physique ayant la capacité juridique de souscrire un contrat peut ouvrir un ou plusieurs contrats d’assurance-vie. Un mineur ou un majeur sous tutelle ne peut pas le faire seul.

Les contrats d’assurance-vie sont proposés par les assureurs (courtiers, agents ou salariés de la compagnie), les mutuelles d’assurance, les banques ou leurs mandataires, les conseillers en gestion de patrimoine. Quel que soit l’intermédiaire, le contrat est souscrit auprès d’une compagnie d’assurance.

À la signature du contrat, vous effectuez un premier versement (une « prime » ou une « cotisation »). Généralement, après l’ouverture et le paiement de la prime initiale, il est possible d’effectuer des versements complémentaires qui peuvent être libres ou réguliers. Les assureurs peuvent prévoir un montant minimal pour chaque versement, mais il n’existe pas de plafond.

La clause bénéficiaire

Retrait et clôture du contrat d’assurance-vie

Les contrats d’assurance-vie n’ont pas de durée de vie légale : ils peuvent être à durée viagère (toute la vie) ou à durée déterminée. Toutefois, à tout moment, vous pouvez demander à l’assureur de retirer des capitaux. Trois possibilités s’offrent à vous. Vous pouvez :

opter pour le rachat total : l’intégralité de la somme au contrat vous est versée et le contrat est résilié ;
 
demander le rachat partiel du contrat : une partie de la somme de votre contrat vous est versée et la partie restante continue de générer des intérêts ;
 
opter pour une avance sur le contrat : vous souscrivez à un prêt proposé par l’assureur qui prévoit un taux d’intérêt préalablement défini. Cette option permet de faire face à un besoin ponctuel de liquidité sans avoir à effectuer un retrait.

Le contrat se dénoue en cas de rachat total des sommes placées sur votre assurance-vie ou en cas de décès. En cas de rachat total, vous avez la possibilité de choisir entre le versement du capital en une seule fois ou le versement d’une rente viagère (revenu garanti jusqu’à votre décès). Si vous veniez à décéder, le contrat est clôturé et le ou les bénéficiaires désignés reçoivent le capital acquis.

Le saviez-vous ?

Les contrats d’assurance-vie n’entrent pas dans le champ de compétences de l’AMF. Ils relèvent des compétences de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). L’AMF n’intervient que de manière indirecte lorsqu’elle agrée les OPC qui peuvent servir de supports aux contrats d’assurance-vie investis en unités de compte (UC).

Les bonnes pratiques pour investir

Avant d’opter pour une assurance-vie, demandez-vous si ce type de contrat correspond à vos objectifs d’investissement et au niveau de risque que vous êtes prêt à prendre. pour cela, lisez le Document d’Informations Clés obligatoirement disponible.
 
Ayez à l’esprit qu’en dehors du fonds en euros, la plupart des UC ne garantissent pas le capital investi. Il est donc nécessaire de bien choisir vos supports d’investissement et de diversifier vos investissements en fonction de votre profil d’épargnant.
 
Investissez dans les UC risquées uniquement l’argent que vous êtes sûr de pouvoir bloquer pendant plusieurs années (au moins 5 ans).
 
Assurez-vous d’avoir bien désigné le bénéficiaire de votre assurance-vie en cas de décès.
 
Lisez la documentation fournie et comparez les contrats, notamment sur la question des frais.

Qu’est-ce que le document d’informations clés (DIC) ?

Le DIC est un document, standardisé au niveau européen. De 2 à 3 pages maximum, il doit fournir une information claire, exacte et non trompeuse sur le produit concerné. Il est obligatoirement remis avant toute souscription, avec un délai raisonnable, afin de permettre à l’épargnant de prendre une décision d’investissement en connaissant les principales caractéristiques du produit. Il ne s’agit en aucun cas d’un document publicitaire.

Qu’est-ce qu’une obligation ?

Source AMF 

Une obligation est une part d’un emprunt émis par un Etat, une collectivité locale ou une entreprise, sur les marchés financiers. Souscrire à une obligation revient à consentir un prêt à un certain taux sur une durée précise (5 ans, 10 ans, 20 ans…) et connue dès le départ. En contrepartie, vous recevez les intérêts (le coupon) versés périodiquement. Le coupon est calculé en fonction de la valeur nominale du titre et du nombre de titres que vous achetez. Le montant de cette rémunération dépend du risque présenté par l’émetteur : plus le risque est élevé, plus le taux d’intérêt est important.

A l’échéance, l’obligation est remboursée : vous récupérez votre mise de départ, sauf en cas de faillite de l’émetteur.

Il existe plusieurs types d’obligations.

Les obligations à taux fixe : la rémunération (montant du coupon) est connue à l’avance. Elle est fixée lors de l’émission et ne change pas pendant la durée de vie des titres.
 
Les obligations à taux variable : le montant du coupon varie selon l’évolution des taux du marché.
 
Les obligations indexées : leur taux d’intérêt est fixe, mais le montant du capital auquel ce taux d’intérêt s’applique évolue en fonction d’un indicateur déterminé contractuellement à l’émission : il s’agit en général du taux d’inflation dans une zone géographique donnée.
 
Les obligations à coupon zéro : ce type d’obligations ne génère pas de coupon, les intérêts sont versés en totalité à l’échéance de l’emprunt après avoir été capitalisés sur toute la durée de vie de l’obligation.

A noter : certaines obligations peuvent ne pas être remboursées mais échangées contre des actions à l’échéance (ORA : obligations remboursables en actions) ou pendant leur durée de vie (obligations convertibles en actions).

Le saviez-vous ?

Les rendements présentés dans la documentation relative à l’émission s’entendent hors frais et hors impôts. N’oubliez donc pas que le coupon est soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux.

Comment investir en obligations ?

L’achat d’obligations s’effectue auprès d’un intermédiaire agréé (banquier, conseiller financier, courtier en ligne etc.) soit lors de leur émission, soit sur les marchés boursiers.

Vous pouvez acquérir des obligations en direct, même si en pratique, l’achat d’obligations par les particuliers se fait majoritairement via les fonds et Sicav.

Investir en direct

Une obligation achetée en direct lors de son émission ou sur le marché secondaire doit être logée sur un compte-titres. En général, elle est remboursée à son échéance en une seule fois, mais ce remboursement n’est jamais totalement garanti car l’émetteur peut faire faillite.

Vous pouvez vendre vos obligations sur les marchés financiers avant leur échéance, en vous adressant à votre intermédiaire, à la condition de trouver un acquéreur. Sachez que toute revente d’une obligation avant son échéance peut entraîner un gain, mais également une perte en capital : la valeur de marché des obligations peut en effet fluctuer et s’éloigner de la valeur de remboursement à l’échéance.

Investir via les fonds et Sicav

Vous pouvez investir dans les obligations à travers les fonds et Sicav, à partir d’un compte-titres, d’une assurance-vie en unités de compte ou encore d’un PEE ou d’un Perco dans le cadre de l’épargne salariale. Vous avez accès à des fonds obligataires ou encore des fonds diversifiés comprenant par exemple des actions et des obligations. Ces placements sont investis dans beaucoup d’obligations, ce qui réduit le risque d’une éventuelle faillite.

En revanche, avec les fonds, il n’y a pas de date d’échéance garantissant le capital et la valeur du placement varie selon l’évolution des taux d’intérêt : s’ils montent, sa valeur baisse. Les fonds et Sicav en obligations n’offrent donc aucune garantie de retrouver l’investissement de départ.

Focus : le rôle de l’AMF

Dans le cadre de ses missions de protection des épargnants, l’AMF s’assure que l’information délivrée dans la documentation à caractère promotionnel liée à l’émission d’obligations est exacte, claire et non trompeuse. En cas d’offre au public, l’émetteur doit réaliser un prospectus qui est soumis au visa de l’AMF.

Les obligations, un investissement risqué

Investir dans des obligations comporte des risques. Ces risques sont différents selon que vous les conservez jusqu’à échéance ou que vous les vendez en cours de vie et peuvent être renforcés si vous souscrivez en direct.

Le risque de défaut (risque à l’échéance)

Le remboursement de l’obligation dépend de la capacité de l’émetteur à faire face à ses engagements. Le risque de défaut est le risque lié à la solvabilité de l’entité qui a émis les titres. Dans le cas d’une défaillance de l’émetteur, vous pouvez perdre une partie voire la totalité du capital investi.

Le risque de taux (risque en cours de vie)

Il n’existe pas de garantie sur le prix de cession de l’obligation à taux fixe en cours de vie. En effet, le cours de l’obligation évolue en fonction de la qualité de l’émetteur, de la liquidité du marché et surtout du niveau des taux d’intérêt. Avant son échéance, la valeur d’une obligation varie en sens inverse des taux d’intérêt : elle monte si les taux baissent et vice-versa. Vous pouvez donc perdre de l’argent si vous revendez votre obligation avant son échéance alors que les taux d’intérêt ont monté depuis son achat.

La sensibilité à l’évolution des taux est d’autant plus grande que la durée de vie de l’obligation est longue. La perception de la qualité du crédit de l’émetteur a également un impact sur le cours de l’obligation, en l’absence même d’évolution des taux du marché.

Le risque de liquidité (risque en cours de vie)

Si vous souhaitez revendre votre obligation avant l’échéance, vous pouvez rencontrer des difficultés à trouver un acquéreur. En effet, le marché obligataire étant un marché relativement peu liquide (moins d’échanges que sur le marché actions), vous n’êtes pas assuré de pouvoir revendre vos titres dans des conditions favorables.

A ces principaux risques s’ajoutent également le risque d’inflation, ainsi que le risque de change si vous choisissez des obligations dans une autre devise que la vôtre.

Les bonnes pratiques avant d’investir

N’investissez pas l’épargne dont vous avez besoin à court terme. Pour ne pas risquer de perdre de l’argent si vous étiez amené à vendre vos obligations avant l’échéance, veillez à choisir une obligation dont la durée de vie est en adéquation avec votre horizon de placement.
 
Pour choisir une obligation, soyez attentif à la durée de vie du placement et au type d’obligations proposé (à taux fixe, à taux variable, obligation indexée, à coupon zéro), afin qu’elle corresponde à vos objectifs d’investissement.
 
Soyez conscient des risques inhérents aux obligations (risque de défaut, de taux, de liquidité, etc.) et ceux liés au mode d’investissement (en direct ou via des fonds). Pensez qu’un taux d’intérêt élevé à l’émission de l’obligation dénote un risque élevé.
 
Pour limiter les risques, diversifiez vos placements, que ce soit dans le choix de vos obligations mais également en intégrant d’autres actifs au sein de votre portefeuille.
 
Avant d’investir dans une obligation, informez-vous. Pour cela, vous pouvez consulter la « note de crédit » de l’émetteur, c’est-à-dire l’avis délivré par une agence de notation évaluant le niveau de risque. Regardez également la documentation commerciale liée à l’émission de l’obligation. Les émissions d’obligations entrant dans le cadre de l’offre au public de titres financiers font l’objet d’un prospectus soumis au visa de l’AMF : vous pouvez le retrouver sur le site internet de l’émetteur et sur le site de l’AMF. Enfin, si vous choisissez d’investir dans un fonds ou une Sicav, consultez le DICI du fonds, qui présente la stratégie d’investissement et le niveau de risque.

Focus : les frais des obligations

Les frais facturés ne seront pas les mêmes en fonction de votre mode d’investissement : en direct à partir d’un compte-titres (frais de courtage, droits de garde, etc.) ou via des fonds et Sicav (frais d’entrée et de sortie, frais de gestion, etc.). Renseignez-vous auprès de votre intermédiaire financier pour connaître le détail des frais.

Qu’est-ce qu’une action ?

Source AMF 

Une action représente une fraction du capital d’une entreprise. Si vous détenez des actions, vous êtes propriétaire d’une partie de la société. Cela vous donne des droits, notamment, celui de recevoir des dividendes, si la société en distribue, et d’influer sur la politique générale de l’entreprise lors des assemblées générales d’actionnaires. 

En contrepartie de ces avantages, vous pouvez perdre tout ou partie de votre investissement en cas de faillite de l’entreprise ou de baisse du cours de l’action.

Les différents types d’actions

Derrière le mot « action », on trouve en réalité une grande famille où se côtoient des titres qui n’obéissent pas tous aux mêmes règles.

Cotées/non cotées

Tout d’abord, les actions peuvent être cotées en bourse, ou non cotées. Dans ce dernier cas, elles s’échangent de gré à gré entre les investisseurs, à un prix qu’ils fixent entre eux. Mais se pose alors le problème de la fixation du prix et de la liquidité de ces titres.

Actions au porteur et actions nominatives

Lorsqu’elles sont cotées, les actions peuvent encore être détenues « au porteur » ou « nominatives ».

Les actions au « porteur »  sont abritées sur votre compte, mais la société dont vous êtes actionnaire ne vous connaît pas. Toutes les opérations transitent par votre intermédiaire financier. C’est la situation la plus fréquente.
 
A l’inverse, une action « nominative » entraîne l’inscription des actionnaires sur les registres juridiques de la société : ils sont informés en direct et bénéficient, parfois, d’avantages de type « club » (mais la valeur de l’action, son dividende et son comportement sont identiques dans les deux cas).

Toutes les entreprises cotées ne permettent pas la détention des actions nominatives.

Actions ordinaires et actions de préférence

Les actions ordinaires donnent à leurs propriétaires des droits sur la société : droit à l’information, droits de vote lors des Assemblées générales d’actionnaires et droits financiers, comme celui de recevoir des dividendes.

Les actions de préférence peuvent prévoir des avantages financiers, comme des dividendes prioritaires, mais sans droits de vote. Les droits attachés aux actions de préférence dépendent des statuts des sociétés et des réglementations en vigueur dans les différents pays.

Titres apparentés 

A côté des actions proprement dites, il existe aussi des titres boursiers apparentés : il s’agit des « bons de souscription d’actions (BSA) ». Ces titres sont généralement distribués par les entreprises aux actionnaires afin de leur permettre d’acheter des actions supplémentaires à un prix défini ou non à l’avance : ils font eux aussi l’objet d’une cotation permanente jusqu’à la date limite prévue pour l’achat des actions. Ils présentent un risque similaire à celui de l’action de la société qui les a émis. Les sociétés émettrices s’engagent parfois à les racheter au prix d’émission, s’ils n’ont pas été exercés pendant leur durée de vie. Certaines actions sont assorties d’un ou plusieurs de ces bons : ce sont les Actions à bons de souscription d’action (Absa), émises lors d’augmentations de capital.

Les stock options (ou options sur titres) 

Les stock-options (ou options sur titres en français) sont des options d’achat d’actions d’une société à un cours déterminé et une date d’exercice fixée. Elles sont attribuées par les entreprises à leurs dirigeants – rarement à l’ensemble des salariés – afin de les motiver sur l’évolution du cours de bourse. Elles sont devenues une forme de rémunération.

Attribuées par le conseil d’administration de l’entreprise après accord de l’assemblée générale, les stock-options permettent d’acquérir des actions de l’entreprise avec un rabais par rapport à la cotation en vigueur lorsqu’elles sont attribuées (mais ce rabais est limité à 20 % maximum) et souvent avec une interdiction de revente immédiate une fois l’option levée (limitée à 3 ans). Les avantages fiscaux dont bénéficiaient les stock-options, à certaines conditions de conservation, se sont sensiblement réduits. La dernière réforme, en date d’août 2015.

Les marchés d’actions

La confrontation entre l’offre et la demande d’actions se fait sur des marchés, plus ou moins organisés, plus ou moins contrôlés. On dit également que les actions font l’objet d’une cotation. C’est ce qui distingue les actions non cotées (pour lesquelles il n’y a pas de marché) des actions cotées. 

Marché primaire ou secondaire

Pendant la courte période où une entreprise émet des actions, c’est-à-dire qu’elle met en vente une partie de son capital, on parle de « marché primaire ». Le mot « primaire » vient du fait que l’acheteur / investisseur est le premier propriétaire de ces titres. En fait, il ne s’agit pas vraiment d’un marché dans le sens habituellement compris car le prix auquel l’action est proposée à la vente n’est pas établi comme le point d’équilibre entre une offre et une demande ; il s’agit d’un prix fixe pour une quantité déterminée de titres nouveaux, proposés pendant une période fixée à l’avance.

Une fois toutes les actions nouvelles vendues par l’entreprise, les échanges peuvent commencer entre investisseurs. On dit alors que les titres s’échangent sur un marché secondaire. Lorsque ce marché est organisé, on parle de Bourse.

L’organisation des marchés

Les marchés boursiers sont très précisément organisés et surveillés. En France :

Euronext est une société privée, dite « entreprise de marché », chargée de l’organisation des principaux marchés de la bourse. Depuis 2007, cependant, il existe des plateformes alternatives sur lesquelles peuvent s’échanger les titres boursiers ;
l’Autorité des marchés financiers (AMF)  est le « gendarme » qui veille au respect de la réglementation par tous les opérateurs du marché et les investisseurs.

Certaines actions, celles qui sont les plus échangées, sont cotées en continu et elles peuvent être acquises ou revendues tout au long de la journée. Les titres les moins traités peuvent quant à eux ne faire l’objet d’une cotation qu’à certaines heures de la journée, voire en fin de séance boursière. On parle alors de cotation au « fixing » ou au « fixage ». Ces derniers titres sont évidemment moins liquides que ceux cotés tout au long de la journée et les écarts peuvent y être plus brutaux entre deux cotations.

Euronext gère aujourd’hui les marchés actions mais également les obligations, les warrants et les trackers, de quatre pays d’Europe : la France, la Belgique, les Pays-Bas et le Portugal.

En France, ses marchés d’actions comprennent :

le marché réglementé,  dont les règles répondent en tous points aux directives européennes en matières d’admission et d’informations financières des sociétés cotées sur les marchés réglementés, divisé en quatre compartiments essentiellement liés à la taille des entreprises (A,B, C et « professionnel ») ;
Euronext Growth (anciennement Alternext), pour les petites et moyennes entreprises, un marché non réglementé au sens des directives mais encadré par l’entreprise de marché et offrant des règles de nature à garantir la protection des investisseurs et la liquidité ;
 
Euronext Access (anciennement le marché libre), un marché non réglementé.
 

Les indices d’actions

Un indice d’actions, ou indice boursier, est la moyenne du cours d’une série d’actions, qui donne au premier coup d’œil l’évolution des cours sur un marché ou un certain segment de marché. Lorsqu’il est conçu pour être représentatif de la performance globale de la bourse d’un pays, comme l’indice CAC 40 pour la France, c’est en quelque sorte le baromètre boursier national.  L’indice CAC 40 est composé de 40 sociétés parmi les plus importantes de la cote française. Comme tous les autres indices de NYSE Euronext en France, c’est un indice de capitalisation, c’est-à-dire que le cours de chaque action le composant est pondéré par le nombre de titres de la société concernée.  De nombreux autres indices d’actions sont calculés par Euronext, représentatifs de ses marchés européens.

Les marchés d’actions et les principaux indices en France

Il existe de nombreux marchés financiers sur lesquels vous pouvez investir en direct en actions cotées. Pour vous y retrouver, nous vous présentons ces différents marchés d’actions, ainsi que les principaux indices boursiers.

Les marchés d’actions

Les marchés d’actions se distinguent notamment par les acteurs financiers qui y interviennent, les transactions qui peuvent être réalisées, et les règles de transparence qui s’y appliquent. Tour d’horizon de ces principaux marchés.

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Les principaux indices boursiers en France

Le CAC 40 : il s’agit de l’indice le plus connu en France. Le CAC 40, pour « cotation assistée en continu », a été créé en 1988. Il est composé de 40 valeurs choisies parmi les 100 premières capitalisations boursières cotées sur Euronext Paris. Ces actions sont choisies selon la capitalisation boursière de la société, et leur liquidité. De ce fait, l’indice CAC 40 donne une indication sur la tendance des grandes entreprises françaises. Sa composition peut évoluer au fil des ans sans dépasser les 40 valeurs. Elle est revue par un comité d’experts indépendants : le Conseil scientifique des indices.
 
Le SBF 120 qui signifie « Société des Bourses Françaises » se compose à la fois des valeurs du CAC 40 et des 80 valeurs suivantes les mieux classées en terme de capitalisation boursière et de liquidité. Il permet d’obtenir une représentation plus fine du marché dans son ensemble.

Aux côtés de ces références, vous trouverez d’autres indices tels que le CAC Next 20, le CAC Small, le CAC IT… Ils ont chacun leurs spécificités, mais sont beaucoup moins connus que le CAC 40 ou le SBF 120.

Le CAC 40 ESG est un indice boursier composé de 40 valeurs, sélectionnées en fonction de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), parmi les 60 entreprises présentes dans le CAC 40 et dans le CAC Next 20 (prétendants à une entrée dans le CAC 40). L’approche ESG retenue est celle appelée « best-in-class », combinée à des exclusions normatives et sectorielles. cette méthodologie est amenée à évoluer en fonction des futures réglementations et normes européennes. La composition du CAC 40 ESG, de même que celle du CAC 40 classique, est revue trimestriellement. 

Ce qu'il faut savoir sur les placements collectifs (fonds et Sicav)

Vous souhaitez améliorer le rendement de votre épargne ? Vous pouvez opter pour un placement collectif (OPC), c’est-à-dire un fonds ou une Sicav, investi en titres comme les actions et les obligations. L’essentiel à savoir avant de faire votre choix.

Qu’est-ce qu’un OPC ?

Les OPC (organismes de placement collectif) investissent en valeurs mobilières (actions, obligations, etc.) pour le compte d’un grand nombre d’épargnants. En achetant une part d’OPC, chaque épargnant accède à un portefeuille diversifié géré par un professionnel (une société de gestion agréée).
Il existe deux catégories de placements collectifs, c’est-à-dire d’OPC : les OPCVM (OPC en valeurs mobilières), qui sont commercialisables dans toute l’Union européenne, et les FIA (fonds d’investissement alternatifs) qui sont les autres placements collectifs commercialisés en France.

Les OPC peuvent prendre la forme de FCP ou de Sicav :

La Sicav (société d’investissement à capital variable) est une société anonyme à capital variable qui émet des actions au fur et à mesure des demandes de souscription. En optant pour cet OPC, tout investisseur qui achète des actions devient actionnaire et peut s’exprimer sur la gestion de la société au sein des assemblées générales et/ou présenter sa candidature au conseil d’administration.
 
Le FCP (fonds commun de placement) est une copropriété de valeurs mobilières qui émet des parts. Le porteur de parts ne dispose d’aucun des droits conférés à un actionnaire, mais la société de gestion qui gère le fonds agit au nom des porteurs et dans leur intérêt exclusif.

Il existe des fonds à vocation générale et des fonds spécialisés comme les fonds de capital investissement (FCPR, FCPI, FIP), les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) et les organismes de placement collectif immobilier (OPCI), les sociétés d’épargne forestière (SEF), les sociétés d’investissement à capital fixe (Sicaf), les fonds de fonds alternatifs et les fonds d’épargne salariale (FCPE, SICAVAS).

Un OPC peut distribuer périodiquement les revenus de ses titres en portefeuille (OPC de distribution) ou les réinvestir (OPC de capitalisation). Un même OPC peut détenir des parts de distribution et de capitalisation.

Focus : l’agrément de l’AMF

L’AMF agrée les sociétés de gestion ainsi que les OPC et les surveille en cours de vie. Les sociétés de gestion doivent respecter des règles de gestion et d’investissement. L’AMF vérifie l’information délivrée sur les documents réglementaires. Les OPC de droit étranger ne sont pas agréés par l’AMF. Ils peuvent néanmoins être commercialisés sur le territoire français en vertu d’un passeport européen et après notification à l’AMF. Attention : l’agrément de l’AMF ne constitue en aucun cas une recommandation de souscription.

POURQUOI ET COMMENT INVESTIR DANS LES FONDS ?

Pourquoi investir dans les fonds et Sicav ?

Un placement accessible et diversifié

Les catégories de fonds, très nombreuses, peuvent répondre à des besoins d’épargne variés et sont accessibles à partir de montants peu élevés. Vous pouvez accéder facilement, sans avoir à le constituer vous-même, à un portefeuille déjà diversifié. Les fonds peuvent constituer une solution adaptée pour les épargnants qui n’ont ni le temps, ni les connaissances pour investir directement en bourse.

Un large choix d’investissement

Il existe un nombre très important de fonds, de différents types, et présentant des niveaux de risque et de rendement plus ou moins élevés. Ils répondent à des stratégies et des horizons d’investissement divers : par exemple en investissant sur certains types d’actifs (actions, obligations, immobilier, etc.), dans certaines zones géographiques (l’Europe, les Etats-Unis, l’Asie, etc.) ou certains secteurs économiques (pharmacie, luxe, BTP, etc.).

Une ouverture sur de nombreux marchés

L’investissement dans des fonds vous permet d’accéder à des marchés peu disponibles en direct, comme le marché des obligations. Vous avez également la possibilité d’investir sur les bourses étrangères également plus difficiles d’accès en direct et qui nécessitent une expertise particulière pour un investissement en direct.

Comment investir en OPC ?

Choix des fonds

Bien choisir un OPC, c’est avant tout comprendre son potentiel de rendement et son risque.

Choisissez le type de fonds qui vous intéresse pour son potentiel de rendement ou pour son bénéfice en termes de diversification.
 
Comparez les fonds pour choisir celui qui correspond à votre stratégie d’investissement.
 
Vérifiez que la stratégie d’investissement est claire.
 
Informez-vous sur les niveaux de risque.
 
Assurez-vous que la durée de placement recommandée correspond à votre horizon de placement.

Focus : le Document d’information clé pour l’investisseur (DICI)

Pour choisir un fonds, lisez bien la documentation remise et en particulier le DICI. Il fournit, en 2 ou 3 pages, les informations nécessaires pour mieux connaître chaque placement : stratégie d’investissement, performances passées, risques, frais, etc. Standardisé, ce document permet de faire jouer la concurrence entre différents fonds. Pour mieux comprendre le DICI et les informations qu’il contient, consultez notre guide dédié.

Depuis le 3 janvier 2018, les SCPI disposent d’un document d’information standardisé proche du DICI : le document d’informations clés.

Achat et vente des fonds

Les OPC sont proposés par des distributeurs (réseaux bancaires, banques et courtiers en ligne, conseillers en investissements financiers, etc.) ou par la société de gestion et sont logés sur un compte-titres, un PEA ou sous-forme d’unités de compte dans une assurance-vie. Pour acheter ou vendre des parts d’OPC, vous devez utiliser les services de ces intermédiaires financiers et indiquer le nombre de parts que vous souhaitez acheter ou vendre.

Le prix d’achat ou de vente d’une action de Sicav ou d’une part de FCP est déterminé par deux éléments : la valeur liquidative et les frais. La valeur liquidative, c’est-à-dire le cours de l’OPC, est calculée et publiée par la société de gestion. Elle est également disponible sur le site de l’AMF.

Consultez le DICI et le prospectus de l’OPC pour connaître la fréquence de publication de la valeur liquidative (quotidienne ou autre), son mode de calcul et l’heure limite de transmission d’ordre d’achat ou de vente.

Le saviez-vous ?

Le prix d’achat ou de vente de la part d’OPC est déterminé à partir de la valeur liquidative dite à « cours inconnu », c’est-à-dire la valeur calculée après l’heure ou la date limite de centralisation des ordres. Elle ne peut donc être connue à l’avance. Pensez-y lorsque vous passez vos ordres de bourse pour éviter les déconvenues !

Les bonnes pratiques pour investir en fonds et Sicav

Choisissez vos investissements en fonction de vos objectifs, de votre sensibilité au risque et de vos horizons de placement.
 
Gardez à l’esprit qu’en contrepartie d’un potentiel de rendement plus ou moins important, un investissement dans un fonds peut être risqué: la plupart des fonds présentent un risque de perte en capital et les performances ne sont jamais garanties. Mais en diversifiant sur plusieurs types de fonds et en investissant sur le long terme, il est possible de réduire ce risque.
 
Investissez uniquement l’épargne dont vous pouvez vous passer sur plusieurs années (au moins 10 ans pour les fonds d’actions).
 
Avant d’investir, lisez attentivement le DICI et assurez-vous de bien comprendre la stratégie d’investissement présentée.
 
Vérifiez que le produit est agréé par l’AMF et est autorisé à la commercialisation en France.
 
Prenez connaissance des frais et des conditions de rachat.
 
Suivez régulièrement l’évolution de votre placement.

Focus : les frais des fonds et Sicav

Les frais des OPC sont facilement identifiables et comparables via le DICI. Assurez-vous que le montant des frais appliqués lors de votre

souscription est conforme à ce qui est mentionné dans le DICI. Les principaux frais sont :

les frais d’entrée et de sortie, payés lors de la souscription et du rachat,
 
les frais courants, qui représentent l’ensemble des frais de fonctionnement et de gestion de l’OPC,
 
éventuellement la commission de superformance qui, dans certains cas, rémunère la société de gestion lorsqu’elle dépasse un objectif préalablement fixé.

Le compte-titres ordinaire, un support pour investir en bourse.

Source AMF

Vous souhaitez investir dans des placements financiers ? La première étape est de vous rapprocher de votre banque ou de votre courtier en ligne et d’ouvrir un compte-titres. En effet, les titres financiers (actions, obligations, fonds et Sicav, etc.) doivent être inscrits sur un compte-titres ordinaire et/ou un plan d’épargne en actions (PEA).

Qu’est-ce qu’un compte-titres ordinaire ?

Le compte-titres ordinaire permet de loger les titres que vous possédez. Avec le compte-titres ordinaire, vous pouvez gérer vos investissements sur les marchés financiers et passer des ordres de bourse.

En parallèle, vous devez détenir un compte espèces qui sera débité du montant de vos achats et des frais, et crédité du montant des ventes et des revenus de vos titres (dividendes, coupons, intérêts). Ce compte courant peut être spécialement ouvert pour assurer le fonctionnement du compte-titres, mais le compte bancaire que vous utilisez quotidiennement peut également faire l’affaire.

Focus : compte-titres ordinaire & fiscalité

A la différence du PEA qui permet à son détenteur de profiter de certaines conditions fiscales avantageuses, lorsque vos titres sont déposés sur un compte-titres ordinaire, vous êtes nécessairement soumis à l’imposition des revenus de valeurs mobilières et des plus-values de cessions de titres. A cette imposition sur les revenus s’ajoutent les prélèvements sociaux.

Comment investir dans un compte-titres ordinaire ?

Ouverture du compte-titres

Vous pouvez ouvrir autant de comptes-titres ordinaires auprès d’autant d’intermédiaires financiers que vous le souhaitez et ce, quel que soit votre âge. Les mineurs peuvent donc en avoir un, ouvert et géré par leur représentant légal.

À la différence du PEA, il n’existe aucun plafond.

Le compte-titres peut prendre la forme d’un compte individuel, d’un compte joint ou d’un compte indivis (nécessitant l’accord de l’ensemble des titulaires pour toute opération).

Il peut être détenu en nue-propriété ou en usufruit (souvent suite à une succession ou donation).

Titres éligibles au compte-titres

L’avantage du compte-titres ordinaire est qu’il peut accueillir tous types de titres, comme notamment :

les actions,
 
les obligations,
 
les parts de fonds commun de placement (FCP),
 
les actions de Sicav (Société d’investissement à capital variable),
 
les bons de souscription,
 
les warrants,
 
les ETF ou trackers.

Retrait et clôture du compte-titres

Contrairement au PEA, il n’y a aucune limite de retrait. Vous pouvez acheter et vendre vos titres sans aucune restriction.

Le compte-titres ordinaire peut être clos à tout moment. Des frais de clôture peuvent vous êtes facturés.

Vous pouvez aussi transmettre, dans le cadre d’une donation, votre compte-titres à la personne de votre choix.

Les bonnes pratiques pour investir sur les marchés financiers

Investir dans des titres financiers comporte des risques liés à la fluctuation des marchés boursiers : ni le capital, ni le rendement ne sont garantis. Vous devez donc être prêt à accepter de perdre tout ou partie de l’épargne investie. Ayez donc de côté une épargne de précaution et n’investissez que les sommes dont vous êtes certain de ne pas avoir besoin à court terme.
 
Pour réduire les risques, pensez à diversifier vos placements au sein de votre compte-titres, en choisissant différents titres financiers, sur des secteurs et zones géographiques variés, etc.
 
L’investissement en actions en direct nécessite notamment des connaissances sur le fonctionnement des marchés financiers et un suivi régulier de la valeur des différents titres de votre portefeuille. Informez-vous sur les sur les titres dans lesquels vous souhaitez placer votre argent et n’hésitez pas à demander conseil auprès de professionnels (banques, intermédiaires financiers, etc.).

PEA : tout savoir sur le plan d'épargne en actions

Source AMF

Le plan d’épargne en actions (PEA) est un dispositif permettant de vous constituer, sur le long terme, un portefeuille en actions investies directement ou via des fonds, tout en profitant de conditions fiscales avantageuses.

Qu’est-ce qu’un PEA ?

Le PEA est un produit d’épargne destiné à être investi en bourse. Il permet de bénéficier de conditions fiscales avantageuses. Il accueille des actions d’entreprises cotées de l’Union européenne et des placements collectifs (fonds, Sicav…) investis à 75 % au moins en actions de ces entreprises.

Le plafond des dépôts est fixé à 150 000 €. Au bout de 5 ans, les dividendes et plus-values dégagées par le PEA sont exonérés d’impôt sur le revenu (mais pas des prélèvements sociaux). Pour bénéficier à plein des avantages fiscaux du PEA, aucun retrait ne doit intervenir avant 5 ans.

Focus : préparer sa retraite avec le PEA

Le PEA est l’une des solutions à envisager dans le cadre de votre préparation à la retraite. En effet, après 5 ans, le capital du PEA peut être converti en une rente viagère exonérée d’impôt (mais restant soumise aux prélèvements sociaux).

Comment investir dans un PEA ?

Ouverture du PEA

Tout contribuable ayant son domicile fiscal en France peut ouvrir un PEA, dans la limite d’un plan par personne. Pour les couples mariés ou pacsés, un plan peut être ouvert par chaque conjoint.

Un PEA peut être ouvert, comme tout compte-titres, auprès d’une banque ou de tout intermédiaire financier proposant des services d’investissement (courtier en ligne par exemple). Si vous ouvrez un PEA auprès d’une banque, il sera constitué d’un compte-titres et d’un compte en espèces associés. Si vous ouvrez un PEA (appelé PEA Assurance) auprès d’une compagnie d’assurance, il prendra la forme d’un contrat de capitalisation en unités de compte.

À la différence du compte-titres ordinaire, il existe une limite de versement fixée à 150 000 € par PEA (300 000 € pour un couple marié ou pacsé), et 20 000 € pour le PEA Jeunes. Le rythme des versements est libre et sans montant minimal.

A noter : la vente à découvert et l’utilisation du SRD (service à règlement différé) ne sont pas possibles dans le cadre d’un PEA.

Titres éligibles au PEA

Contrairement au compte-titres ordinaire, vous ne pouvez investir que dans certains titres :

les actions cotées ou sous certaines conditions les actions non cotées, les certificats d’investissement, les certificats coopératifs d’investissement, les certificats mutualistes, les parts de sociétés à responsabilité limitée (SARL), les titres de capital de sociétés coopératives. Les sociétés émettrices de ces titres doivent avoir leur siège dans l’Union Européenne ou dans un Etat de l’Espace économique européen (EEE),
 
les parts de placements collectifs (fonds et SicavETF…) investis à au moins 75 % en actions et titres de sociétés ayant leur siège dans l’Union Européenne ou un Etat de l’Espace Economique Européen (EEE).

Sont exclus du PEA : les titres ou droits démembrés, les parts de sociétés civiles immobilières (SCI), les actions des sociétés foncières (SIIC), les obligations, les titres détenus dans le cadre de l’épargne salariale (PEE ou Perco) ou acquis lors de la levée de stock-options, les bons de souscription d’actions.

Retrait et clôture du PEA

Le PEA peut être clos à tout moment. Toutefois, la date à laquelle vous clôturez le plan a un impact sur le niveau d’imposition des (éventuelles) plus-values.

Si vous effectuez un retrait au cours des 5 premières années, le PEA sera automatiquement clos. Le gain net sera soumis aux prélèvements sociaux et au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) ou à l’impôt sur les revenus selon le barème qui vous est applicable.
 
Après 5 ans de détention, les retraits effectués sur votre PEA ne sont plus soumis qu’aux seuls prélèvements sociaux, et n’entraînent pas la clôture de votre plan. Vous pourrez également continuer d’effectuer de nouveaux versements sur votre PEA.

Sachez qu’il existe des situations dans lesquelles vous pouvez effectuer des retraits avant 5 ans de détention, sans entraîner la clôture de votre plan : en cas de lienciement, de mise à la retraite anticipée ou d’invalidité du titulaire du plan ou de son conjoint. Ces retraits ne bénéficient toutefois pas de l’avantage fiscal.

La clôture du PEA intervient automatiquement en cas de décès du titulaire du plan. Dividendes et plus-values sont alors exonérés d’impôt sur le revenu quelle que soit la durée de détention, mais pas des prélèvements sociaux. Les titres peuvent toutefois être conservés par un des héritiers.

Le PEA PME-ETI pour investir en actions de PME-ETI

Créé en 2014, le PEA PME-ETI vous permet d’investir en actions, cotées ou non cotées, de petites et moyennes entreprises (PME) et d’entreprises de taille intermédiaire (ETI), avec un plafond de dépôts de 225 000 € (450 000 € pour un couple marié ou pacsé).

Le PEA PME-ETI est cumulable avec un PEA classique. Si vous détenez ces deux plans, la totalité de vos dépôts ne peut alors dépasser 225 000 €.

Le PEA PME-ETI va notamment être intéressant pour vous si vous avez atteint le plafond des versements sur votre PEA et que vous souhaitez continuer à investir sur ce type de supports.

Il dispose des mêmes avantages fiscaux et conditions d’ouverture et de détention que le PEA.

Les entreprises dont les titres sont éligibles au PEA PME-ETI doivent disposer des caractéristiques suivantes :

sociétés de moins de 5 000 salariés situées en France, dans un Etat de l’UE ou de l’EEE, avec moins de 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel, ou un total de bilan de moins de 2 milliards d’euros,
 
si la société est cotée, sa capitalisation boursière ne doit pas dépasser 1 milliard d’euros et aucune personne morale ne doit détenir plus de 25 % de son capital.

Les titres éligibles au PEA PME-ETI doivent être émis par les entreprises admises. Il s’agit des titres suivants :

les actions cotées ou non cotées, à l’exclusion des actions de préférence,
 
les certificats d’investissement de sociétés et certificats coopératifs d’investissement,
 
les parts de SARL,
 
les titres de capital de certaines coopératives,
 
les obligations convertibles ou remboursables en actions, admises sur un marché réglementé ou un système multilatéral de négociation,
 
les parts de placements collectifs (OPCVM, FCP, Sicav…) investissant au moins 75 % en titres admis au PEA PME-ETI, dont au moins les 2/3 en actions et titres donnant accès au capital,
 
les parts de fonds commun de placement à risque (FCPR), de fonds commun de placement dans l’innovation (FCPI) et fonds d’investissement de proximité (FIP),
 
les parts de FIA ayant reçu l’autorisation d’utiliser la dénomination fonds européen d’investissement de long terme (FEILT ou ELTIF en anglais),
 
les titres émis par des plateformes de financement participatif,
 
les obligations convertibles remboursables en actions non cotées,
 
les minibons.

Les obligations achetées « en direct » ne sont pas admises au PEA PME-ETI.

Nouveauté 2019 : le PEA Jeunes

Depuis la loi Pacte, les jeunes majeurs jusqu’à 21 ans, ou de moins de 25 ans s’ils sont étudiants, et rattachés au foyer fiscal de leurs parents, peuvent ouvrir un PEA. Ce plan fonctionne comme un PEA classique à l’exception du plafond de versements qui est de 20 000 €.

Les bonnes pratiques pour investir

Avant d’opter pour le PEA et/ou le PEA PME-ETI, demandez-vous si cet investissement correspond à vos objectifs et à vos moyens financiers. Même si les fonds sont disponibles à tout moment, il s’agit d’un placement à considérer sur le long terme (idéalement 10 ans s’agissant d’un placement en actions).
 
Investir en actions, directement ou via des fonds en actions, n’offre aucune garantie de capital. Vous devez donc être prêt à accepter ces fluctuations des marchés boursiers et le risque lié de perte de tout ou partie de l’épargne investie. Veillez à conserver une épargne de précaution.
 
Le risque de perte est plus élevé pour les titres des sociétés éligibles au PEA PME-ETI. En effet, le nombre d’actions en circulation étant relativement faible, les variations du nombre d’acheteurs peuvent se traduire par de fortes fluctuations du cours de l’action.
 
Veillez à diversifier votre épargne en la plaçant sur différents supports d’investissement. Dans le cadre du PEA, répartissez vos investissements entre divers secteurs d’activités, différentes zones géographiques, etc.
 
L’investissement dans un PEA demande des connaissances sur le fonctionnement des marchés boursiers et du temps pour gérer les actions en direct. Renseignez-vous sur les différents titres éligibles au PEA et PEA PME-ETI. Dans le cadre des Sicav et FCP, lisez par exemple le document d’information clé pour l’investisseur (DICI).

Focus : les frais du PEA

La détention d’un PEA ou PEA PME-ETI engendre des frais qui peuvent être très variables d’un intermédiaire à l’autre, comme pour le compte-titres :

une commission de tenue de compte peut être prélevée annuellement,
 
pour chaque ordre passé sur des actions, des frais de courtage sont appliqués,
 
pour les placements collectifs (fonds et Sicav), des droits d’entrée et des frais courants annuels sont prélevés,
 
des droits de garde peuvent être facturés pour la conservation des titres (actions et fonds),
 
le transfert d’un PEA, d’un établissement financier à un autre, entraîne généralement des frais de transfert,
 
à la clôture du PEA, des frais peuvent, plus rarement, être facturés.

Depuis le 1er juillet 2020, certains frais liés au PEA sont plafonnés.

Investir dans une assurance-vie

L’assurance-vie répond à de nombreux objectifs : faire fructifier son épargne, se constituer un complément de revenu, préparer sa succession… Elle offre des solutions d’investissement de long terme au travers des contrats en unités de compte. Que faut-il savoir sur ce produit ?

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Source AMF

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